jeudi 22 juillet 2010

Rituels

J’ai pris l’habitude de tenir un décompte précis de l’avancement des travaux sur l’album, engendrant ainsi un système de rituels compulsifs un peu maniaques et totalement inutiles. C’est peut-être parce que le travail m’est pénible et que j’ai hâte d’en venir à bout, peut-être aussi par simple anxiété.



À l’échelle de l’album entier, il y a le tableau où je tiens le registre des étapes complétées en noircissant des petits carreaux, qui deviennent en quelque sorte mon salaire, ma récompense (on pourra comparer avec le même tableau affiché sur le blog en date du 25 avril 2009 et constater ainsi à quel point le projet avance lentement).



Pour chaque page, j’inscris dans la marge de petits numéros pour classer chaque case par ordre de complexité, le chiffre un correspondant à la plus simple. J’arrive donc à un coefficient de 21 (1+2+3+4+5+6) pour un page de six cases, de 28 pour sept cases et ainsi de suite. Cependant, en règle générale, moins une page compte de cases, plus elle est longue à dessiner.



Enfin, pour les cases particulièrement élaborées, je dresse une liste des différents éléments à dessiner, en attribuant à chacun un nombre proportionnel à son importance. Le même système peut s’appliquer également au crayonné et à l’encrage.

En dépit de ce souci quasi obsessif de l’ordre et de la classification, mon atelier est par ailleurs un bordel innommable. L’être humain est fait de contradictions.

Je crois qu’il est plus que temps pour moi de terminer cet album, avant de devenir complètement gaga.

5 commentaires:

  1. Est-ce que tu commences par les cases plus difficiles quand tu fais une page ou tu les gardes pour la fin?

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  2. Je fais toujours les cases dans l'ordre de lecture, sauf en de très rares exceptions, notamment pour afficher dans le blog.

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  3. Hum....je vois. Moi aussi, sauf pour les contrats des fois.

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